La séance du samedi 16 mars 2002 a été dédiée aux problématiques théoriques et mathématiques liées à la Set-Theory américaine. Elle s'est déroulée tout au long de la journée, avec deux présentations de caractère musicologique dans la matinée (de 10h à 13h) et deux interventions plus techniques dans l'après-midi (de 14h30 à 17h30). On a cherché à présenter d'une façon exhaustive les concepts de base de la Set-Theory dans ses différentes évolutions historiques (à partir des réflexions théoriques de Milton Babbitt jusqu'aux systèmes d'intervalles généralisés de David Lewin, en passant par Allen Forte, John Rahn et Robert Morris). On s'est concentré, en particulier, sur certains concepts (transposition limitée, rapport entre diatonisme et chromatisme, gammes octotoniques…) qui mettent en évidence les liens étroits entre l'école américaine et une tradition plus européenne. La séance a été aussi l'occasion pour montrer comment certains enjeux computationnels de la Set Theory peuvent intéresser l'activité des mathématiciens et donner lieu à des représentations nouvelles de concepts musicaux traditionnels. C'est le cas, par exemple, de la théorie mathématique des nœuds, qui permet d'obtenir une classification topologico/combinatoire des séries dodécaphoniques et offre, au même temps, une perspective nouvelle sur le phénomène du tempérament. Enfin la généralisation de la Set Theory américaine dans le cadre de la théorie mathématique de la musique ouvre de perspectives nouvelles aussi bien dans l'analyse que dans la composition.